Cabinet de sciences, dans Nollet, Leçons de physique expérimentale, tome I, les frères Guérin, 6ème édition, Paris, 1764, cl. B.N.F

Les écoles centrales manquent de locaux pour l’installation des cabinets, mais aussi d’armoires et de plans de travail.

Un cabinet de sciences sous la Révolution ?

À la fin du XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières favorise le progrès des sciences et de l’expérimentation. Les programmes scolaires élaborés sous la Révolution en portent la marque.

Dès 1792, le conseil général du Lot demande au collège d’acquérir tous les instruments nécessaires à l’enseignement de la physique.

Un cabinet scientifique est sans doute aménagé lors de la création des écoles centrales en 1795. C’est l’équivalent d’un laboratoire actuel, où l’on range les appareils et prépare les expériences. Il est équipé en matériel car les cours de sciences sont désormais centrés sur les expériences réalisées par le professeur.

Cependant, le cabinet semble peu entretenu et les professeurs se plaignent de la médiocrité du matériel.

Boîte à herboriser, collège Gambetta,
cl. Rémy Bacharach

Les sciences naturelles sont aussi enseignées à l’extérieur lors de sorties appelées herborisations. Le professeur Plessis raconte : « Pendant la belle saison je conduisais tous les jours mes élèves sur les montagnes qui nous avoisinent. »

« Il y aura près de chaque école centrale une bibliothèque publique, un jardin et un cabinet d’histoire naturelle, un cabinet de chimie et physique expérimentales. »

Texte de la loi Daunou portant sur l’organisation de l’instruction publique, 25 octobre 1795, titre II article 4

La création des écoles centrales s'accompagne d'une obligation de créer un cabinet scientifique.

Sous l’impulsion de grands savants comme Antoine Lavoisier, la chimie se développe au cours du XVIIIe siècle. Pour les besoins de leurs expériences, les scientifiques créent de nouveaux instruments.