Des souvenirs écrits…

Une figure de l’enseignement des sciences à Cahors après la Révolution : Plessis

Nommé à l’école centrale en 1796, Plessis y a mené une carrière que nous pouvons suivre jusqu’en 1815.
Son enseignement était très apprécié de l’administration. Il se souciait de l’utilisation des objets et de l’observation dans la nature.

Registre des délibérations de l’administration municipale de la commune de Cahors commencé le 20 messidor de la 4e année (1796), A.M. Cahors, cl. Nelly Blaya

Les souvenirs d’un élève
des années 1860 : J. Bergounioux

Extrait de Bergounioux, Au lycée de Cahors il y a soixante ans, Cahors, 1927, lu par Philippe Arnaudet, réalisation Philippe Arnaudet

« Pendant la belle saison je conduisais tous les jours mes élèves sur les montagnes qui nous avoisinent. Là, nous examinions les ravages que la lime des siècles a imprimés sur la croûte extérieure du globe ; en fouillant dans ces vieilles archives du monde, je leur montrais ces débris de coquillages, monuments antiques d'une révolution physique […]. C'est ainsi qu'en piquant leur curiosité, je suis parvenu à leur inspirer le goût de ces agréables connaissances, et à leur en faire sentir l'utilité ».

Paumès, Le collège royal et les origines du lycée de Cahors 1763-1815, Cahors, 1907, p. 195

Plessis lui-même raconte ses souvenirs.

« C'est un homme instruit dans la partie qu'il enseigne et dans quelques branches de l'histoire naturelle. Il est dévoué de l'ardeur d'enseigner, sa conversation même est didactique et rarement laisse-t-il le temps au dialogue de s'établir. Il promène les élèves un peu dans toutes les branches des sciences naturelles, où il a le bon esprit de choisir d'après le principe d'utilité. Il leur inspire le goût de la science en tirant parti d'une très médiocre collection d'appareils que possède le lycée, et il leur fait naître le désir d'en apprendre d'avantage sur chaque objet. M. Paulin [le recteur] en fait cas et nous invite à le présenter à votre Excellence comme digne d'être mis au tableau des officiers de l'Université, cette faveur serait une récompense flatteuse et un puissant encouragement pour ce professeur, nous n'hésitons point à appuyer la demande du recteur ».

Rapport des Inspecteurs généraux Marigne et Petit au grand maître de l’Université du 22 août 1812, A.N.

En 1812, les inspecteurs généraux Marigne et Petit, envoyés par l’université, font part de leur satisfaction.

Couverture de Bergounioux, Au lycée de Cahors il y a soixante ans, A.D. Lot, cl. Nelly Blaya